LA STRATEGIE

De multiples scénarios d’étude sont alors proposés réunissant toutes les informations nécessaires au dirigeant pour qu’il effectue un choix « rationnel ».
C’est la stratégie du « one best way » : un « processus » rigoureux défini. Il répond à chacune des typologies de demandes sur le long terme. Les « demandes hors normes » sont alors rejetées ou adaptées au mieux par des collaborateurs.
Une stratégie s’est élaborée à partir du constat que, pour les intentions stratégiques du passé prévues à l’origine, on observe l’abandon d’un certain nombre d’éléments. On découvre aussi que nombre d’éléments « émergents » ont été réalisés et n’étaient pas dans le projet initial. C’est la stratégie chemin faisant, entre stratégie délibérée et émergente. Cette stratégie s’appuie donc sur une stratégie « plutôt planifiée » dans laquelle certains jalons seront positionnés pour guider l’action, et en même temps, s’autoriser à répondre rapidement à des sollicitations de l’environnement.
A titre d’illustration, je vous propose la métaphore (avec toujours ses limites!) du bateau représentant l’entreprise. Le bateau doit toujours rester à flot (ne pas couler!). Pour cela, il doit disposer d’un moteur en bon état de fonctionnement pour assurer une performance globale. Sa destination, en fait, importe peu, son objectif est d’être de plus en plus performante ou de maintenir sa performance. L’entreprise pourra alors être amenée à changer de cap, de vision, pour conserver sa performance ! S’attacher à une vision, comme s’appuyer sur une stratégie exclusivement émergente, peut paradoxalement mettre l’entreprise en difficulté car liée à la perte de sens vécue par les collaborateurs ! A l’image d’entreprises qui ont réussies aujourd’hui, ont-elles suivi la vision qu’elles avaient définie plusieurs années plus tôt ? Le plus souvent non, elles ont saisi une ou des opportunités, des évènements émergents.